Une escale salvatrice pour la suite de la course
Cette Route du Rhum n’épargne décidément pas la flotte des Class40 dont une partie des concurrents a dû composer avec le passage de trois dépressions successives dans le Golfe de Gascogne, éprouvant les bateaux et les marins. Après une courte escale à Baiona en Espagne, Emmanuel Le Roch est reparti samedi dernier avec un bateau à 100% de son potentiel et le moral au beau fixe. « Parfois, il faut faire des choix. C’était vraiment la bonne option pour être en mesure d’aller au bout de mon rêve, surtout avec les conditions que l’on a encore aujourd’hui », indique le marin.
Seul ou presque sur l’Atlantique…
Positionné à 260 milles dans le Nord-Ouest de l’archipel de Madère, le skipper d’Edenred avoue se sentir un peu seul, n’ayant pas un concurrent à moins de 200 milles (370 km) à la ronde. « Je n’ai pas beaucoup de repères, j’essaie de me motiver en regardant les classements toutes les heures. Je suis un peu seul, mais je suis quand même à fond et j’essaie de revenir sur les petits copains de devant, même s’ils ne sont pas dans le même système météo que moi », expliquait-t-il à la vacation officielle jeudi.
Des surfs d’anthologie !
Avec le passage d’un nouveau front et du vent parfois supérieur à 40 nœuds dans les grains, le skipper d’Edenred a néanmoins engrangé les milles vers la Guadeloupe. « Le bateau était très sollicité, j’ai fait des pointes à 22 nœuds et des surfs d’anthologie ! Dehors, c’était ambiance “lance à incendie” sur le pont et à l’intérieur, il faut se tenir en permanence et bouger le moins possible, c’est parfois très violent. Dans ces conditions, je suis contraint de manger froid car la bouilloire fait des bonds sur le réchaud », raconte Emmanuel Le Roch dans son message de la nuit.
Une nouvelle dépression avant les alizés
Après onze jours de course, il reste encore 2 300 milles à parcourir avant la ligne d’arrivée et surtout une nouvelle dépression à négocier. « C’est la cinquième depuis le départ. Je n’étais pas venu pour faire une transat au près ! Je passe mon temps à prendre ou enlever des ris dans la grand-voile et à changer les voiles d’avant. Ce matin, j’ai tout réduit car le vent monte progressivement avec de la mer forte il faudra faire attention et bien anticiper. Ensuite, on pourra enfin descendre vers les alizés. »
Suivez l’aventure sur : www.truedream.edenred.com