Il est 17h30 passées en Guadeloupe quand résonne dans la marina de Saint-François « Veridis Quo » de Daft Punk, le groupe préféré de Basile, benjamin de La Mini Transat. Le public est au rendez-vous, le Mini Edenred s’amarre au ponton sous les applaudissements de la famille et des amis concurrents de la Mini, venus féliciter « le petit ». Le visage à peine marqué par 16 jours de transatlantique, les yeux pétillants, Basile affiche un sourire d’enfant et tombe dans les bras de Caroline, sa maman. La fierté, le soulagement et le bonheur, tout simplement, se mêlent à l’alizé qui continue de porter le reste de la flotte sur la ligne d’arrivée.
Il l’a fait. Le skipper d’Edenred a bouclé sa première Mini Transat, sa première traversée de l’Atlantique en solitaire, 34 ans après Laurent son papa, et deux ans tout juste après avoir terminé la Transat Jacques Vabre sur le Class40 Edenred en double avec Emmanuel Le Roch.
Bertrand Dumazy, Président-directeur général d’Edenred, déclare : « Edenred est fier du parcours de Basile sur cette Mini Transat : notre skipper Edenred a donné le meilleur de lui-même jusqu'à la ligne d'arrivée pour accrocher cette 7e place après une formidable remontée et plus de 30 places gagnées. À 19 ans seulement, il termine sa première traversée de l'Atlantique en solitaire. Cette belle performance vient récompenser une préparation de plusieurs mois et constitue une étape clé pour la suite de sa carrière prometteuse qui se poursuivra dans quelques semaines sur le Figaro 3 Edenred. Bravo Basile, quel exemple de maturité, d’audace, de détermination pour les 10 000 collaborateurs d'Edenred qui ont vibré avec lui tout au long de cette course. »
Les réactions à chaud de Basile Bourgnon, skipper du Mini Edenred :
Émotion et fierté à l’arrivée
« C’est incroyable cet accueil à l’arrivée, je suis heureux d’avoir réussi à réparer en mer sur la première étape pour vivre cela aujourd’hui. J’arrive à Saint-François à une place qui me convient au vu des conditions météo que nous avons eues car pour être honnête, je suis plus à l’aise dans le gros temps. »
Une course au mental
« La course a été difficile mentalement, quand tu reçois les classements et que tu vois que ça bouge sans connaitre la position des autres. Parfois, on est au plus bas parce qu’on a l’impression d’être collé, de devoir enlever des algues toutes les dix secondes ou de reculer au classement. Le lendemain, on se rend compte qu’on a progressé et là c’est une joie immense. Ce n’est pas facile de trouver le juste milieu. J’ai peut-être eu parfois un moral un peu sinusoïdal en début d’étape, mais à la fin j’ai compris qu’il fallait être le plus neutre possible. »
La vie en solo
« J’ai adoré la vie en solitaire car on ne peut s’en prendre qu’à soi-même. On se félicite aussi ! J’ai appris des choses sur moi et sur la performance. J’ai compris qu’il fallait se dépasser un peu plus la nuit pour faire mieux que les autres par exemple. J’ai bien géré mon sommeil car je suis plutôt en forme à l’arrivée. Et pourtant, cela fait quatre jours que je me rationne, je n’avais plus assez à manger, juste un repas par jour. »
Le Sud, une option payante
« Au début, je suis parti à l’Ouest et j’ai vite senti que ce n’était pas bon, alors je suis parti au Sud et je voyais des classements catastrophiques. Finalement, quelques jours plus tard, j’ai recroisé le groupe de tête et à partir de là, je me suis accroché comme un fou. J’ai gagné plus de 30 places, c’était une belle remontada ! C’était génial de terminer en mode régate, on était dix bateaux à se voir à l’AIS (Système d’Identification Automatique). J’avais l’impression d’être sur la Mini en Mai ! On empannait les uns sur les autres, on faisait des petites options et au final, je m’en suis bien tiré par rapport aux autres donc je suis très content ! Cette transat, il faut la faire. Il faut passer par là, on se fait mal quand même. Mais c’est très formateur et bon pour la suite du programme en Figaro. »