Il en avait rêvé, il l’a fait !
Emmanuel Le Roch, 50 ans, rêvait de cette aventure depuis son plus jeune âge. Après une première tentative avortée en 2018, le skipper d’Edenred est arrivé dans la soirée vendredi soir heure locale à Pointe-à-Pitre dans une ambiance joyeuse et festive, à son image. Sa famille, son équipe, ses amis et des skippers lui avaient réservé le plus bel accueil au ponton du Memorial Act. « Couper cette ligne d’arrivée, cela fait vraiment chaud au cœur ! Quand j’ai vu la Désirade ce matin, je me suis dit, ça y est, je suis allé au bout de mon rêve grâce à Edenred qui m’a accordé sa confiance pour cette nouvelle Route du Rhum. Je suis vraiment heureux. »
Une révélation
Si Emmanuel Le Roch a déjà deux Transat Jacques Vabre à son actif, cette Route du Rhum-Destination Guadeloupe était sa première transat en solitaire. Seize jours de course durant lesquels, le skipper d’Edenred s’est révélé. Prudent les premiers jours de course dans des passages de fronts violents, Emmanuel se bat mille après mille pour remonter à la 13e place, avant une escale forcée aux Açores pour réparer une cloison cassée sur son Class40. Ce pit-stop de 7 heures, lui permet de repartir dans les meilleures conditions sans concéder trop de temps sur ses concurrents. « Cette 12e place a une saveur particulière, il a fallu beaucoup d’engagement pour y arriver. Je me suis battu comme un chien jusqu’à la fin avec Ian Lipinski. Il est revenu sur moi alors que j’avais 10 milles d’avance avant Bouillante. J’étais à 2 nœuds, il était à 9. Il ne s’est quasiment pas arrêté, j’étais comme un fou. Je n’ai rien lâché… » explique Emmanuel Le Roch.
« Je dormais avec la combinaison de survie à côté de moi »
Emmanuel avoue n’avoir pris aucun plaisir sur la première partie du parcours. « Au près, le scow, c’est vraiment l’enfer. J’avais l’impression que le bateau allait se casser en miettes sous mes pieds. Je dormais en gardant ma TPS (combinaison de survie) à côté de moi. C’est pour dire que je n’étais pas serein, et pourtant je ne suis pas quelqu’un de stressé de nature. Vraiment, c’était chaud, le bateau faisait des bonds, et je pensais qu’il allait se détruire dans chaque vague. Après les Açores dans des alizés soutenus, au portant, on a dévalé la piste comme des cinglés. C’était vraiment une super deuxième partie de course, avec du match, du monde à rattraper, du jeu tout le temps. »
Sur les 55 concurrents engagés en Class40, 18 ont été contraint à l’abandon et 22 sont encore actuellement en course. Cette 12e place est un très bel accomplissement pour Emmanuel Le Roch, une performance saluée par Bertrand Dumazy, Président-directeur général d’Edenred : « Un immense bravo à Emmanuel qui a navigué avec ambition, courage et détermination. Malgré sa brève escale aux Açores, il a su revenir dans la course et termine à la 12e place. Je suis heureux qu'il ait pu réaliser son rêve d'enfant : participer et terminer cette mythique Route du Rhum. C'est une deuxième transatlantique réussie pour le Class40 Edenred. Les 10 000 collaborateurs du Groupe Edenred et moi-même avons hâte de poursuivre l’aventure en 2023. »